Exposition – Si la présence m’était contée

Ange Perez vient nous rappeler à chaque occasion que la poésie et la beauté de l’humanité sont toujours présentes aux yeux de ceux qui se donnent la peine de regarder.

Quel programme…La présence des êtres est là, permanente, dans toutes ses images…
Évidente dans ses scènes de rue faites de rencontres éphémères et fugaces, portées par son regard tendre, parfois insolite et décalé, mais toujours discret et respectueux.
Poétique et pleine d’humanité lorsque les lieux sont vides, mais où la présence humaine est toujours suggérée…
Présences en creux… dans une barque abandonnée au milieu des flots, dans ce camion qui part on ne sait où… Une baguette oubliée sur une table…
Ou encore aussi dans ce paquebot, les flancs bondés de touristes dont on ne sait s’il accoste ou s’il s’envole, enveloppé de nuages… Quelle image…

Même quand les images sont plus graphiques, où les matières sont plus dures ou plus rugueuses, comme l’acier, le verre ou la pierre, il en fait toujours ressortir une certaine grâce en captant des figures graphiques délicates et sensibles, pour ne pas dire sensuelles dans certains cas.
Il y aurait tant à dire, mais c’est à chacun, toujours, de se raconter son histoire dans ce que Ange Perez propose à notre imagination, à nos rêveries, à nos propres souvenirs que nous pouvons aussi revivre grâce à lui.
Mais ne nous y trompons pas… pas de hasard dans ces images.

Ange Perez, avec son grand sens de la composition, travaille beaucoup, avec patience et ténacité. Et si parfois la chance pointe le bout de son nez à portée de son œil qui frise sous son éternel Panama, encore faut-il le petit plus, le talent, pour qu’une simple photographie devienne une œuvre.

Gérard OULDBABAALI, photographe

Atrium Culture, Cours de Verdun, Dax, France

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